Ecommerce : le marché de la commande à distance

Au cours des périodes de restriction due au Covid, le e-commerce s’est beaucoup développé puisqu’il y avait moins de liberté de mouvement. Le nombre de commandes et de paiements effectués en ligne a ainsi augmenté dans tous les secteurs. En 2022, les chiffres d’affaires continuent d’augmenter, mais comme souvent, il y a des plateformes qui demeurent plus privilégiées et les plus gros acteurs tirent leur épingle du jeu.

Faits et chiffres

L’année 2021 a été marquée par plusieurs bouleversements. Plusieurs lieux de commerce ont été fermés, les déplacements ont été limités, et le confinement a été imposé dans plusieurs pays. Tout ceci a amené de nombreuses personnes à s’intéresser aux achats en ligne. Au cours de l’année 2019, la Fédération e-commerce et vente à distance avait affirmé que le e-commerce représentait 9,8 % du commerce détail. Par contre, en 2021, cette part a augmenté et est estimée à 13,4 %. Il s’agit là d’un bond remarquable si on se souvient du début du e-commerce.

En 1995, le minitel est substitué par internet, mais l’accès n’était pas à la portée de tout le monde. Ceci, à cause de son coût onéreux et de son débit relativement faible. En France, on comptait juste 58 000 utilisateurs. C’est au cours de la même année que le premier produit est commandé et livré par internet. Il s’agissait d’un livre en vente sur Amazon. En 2019, quand le e-commerce a fait un chiffre d’affaires de 100 milliards d’euros, on a parlé de « Cap Historique ». Au passage, cela a permis à la France d’occuper la deuxième place en Europe et la cinquième sur le plan mondial.

Malgré la crise économique de 2020, le e-commerce n’a pas été très impacté. Au contraire, il s’est plutôt développé pour faire partie des habitudes d’achat de nombreux Français. En dehors de la vente au détail, le commerce traditionnel a été aussi opté pour la digitalisation pour répondre aux besoins des consommateurs. En 2021, le chiffre d’affaires était de 112,2 milliards d’euros. Au cours des années à venir, l’engouement pour le e-commerce et les chiffres d’affaires augmenteront davantage. Le vrai inconnu reste, désormais, le plafond puisqu’il semble ne guère y en avoir.

La part des lions

On peut connaître la fréquence à laquelle les sites de vente en ligne sont visités, grâce aux publications de la Médiamétrie et la Fevad. Ils publient, de façon trimestrielle, des données sur les sites marchands en prenant en compte près de 11 marchés parmi les principaux secteurs. Grâce à leurs dernières études, nous pouvons avoir une idée du site où plus d’achats ont été effectués en l’intervalle d’un an, et ce, au cours en fonction des catégories de produits. Voici la ventilation obtenu dans les secteurs clés :

  • De la mode : Amazone avec 42,4 % d’acheteurs ;
  • Des Marketplaces : Amazon avec 53,4 % d’acheteurs ;
  • De la beauté, de la santé et de l’hygiène : Yves Rocher avec 29,2 % d’acheteurs ;
  • Des produits culturels : Amazon 54,1 % avec d’acheteurs ;
  • Des produits électroniques : Amazon avec 65,3 % d’acheteurs ;
  • De l’alimentation : E.Leclerc avec 35,7 % d’acheteurs ;
  • Du sport : Décathlon avec 44,9 % d’acheteurs ;
  • Des jeux et jouets : Amazon avec 50 % d’acheteurs ;
  • Des meubles de décoration : Amazon avec 34,6 % ;
  • De réservation d’hébergement : Bookin.com avec 39,8 % d’utilisateurs.

S’il reste encore beaucoup de place compte tenu des sommes énormes brassées par ces géants et compte tenu de la taille du marché pour faire sa place il faut être de plus en plus pointu non seulement en matière d’originalité et de qualité mais encore d’e-marketing et de conquêtes de nouveaux territoires d’exposition en ligne. Quand on sait que la publicité se négocie aux enchères, le ciblage de segments de marché précis autant que l’anticipation et la réponse aux intentions d’achat sont au cœur de la lutte.

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